vendredi 3 octobre 2008

Tribulations d'une lettre à la poste

Aujourd'hui, je devais absolument envoyer une lettre en France. Pour voir comment ça fonctionne, je demande au boulot comment se passe le courrier, et si c'est possible d'envoyer une lettre personnelle et de rembourser l'éventuel coût.
1- Branle-bas de combat, non ce n'est pas possible, l'office boy qui est chargé de faire chauffeur, et toutes les petites courses de ce genre n'est pas là (D'après ce que j'ai compris, c'est lui qui apporte directement le courrier à la poste pour les faire tamponner et les envoyer) La seule possibilité est de faire un recommandé... Euh non, merci, c'est pas grave, j'irai a la poste moi-même entre midi et deux.
2- Je cherche un bureau de poste dans le quartier. D'après Internet, il y en a un pas très loin dont j'ai pris l'adresse et le numéro de téléphone. Je saute dans un auto-rickshaw, et négocie l'aller-retour pour un prix raisonnable.
3- Bien sur, le rickshaw-wallah ne sait pas ou il va. On est obligé de demander a des gens sur la route. On perd du temps, et le chauffeur veut que je paye le double. Pas question!
4- J'arrive enfin au bureau de poste. Après m'être trompée de porte et failli atterir dans les bras d'un guichetier (je me suis pris les pieds dans un sac en jute qui trainait par terre), je trouve enfin l'entrée. Quelques personnes font la queue (et non pas la file indienne, car ici c'est une antithèse!). Je m'avance vers un guichet pour "postages and stamps". Une femme est en train de manger son dessert, une sorte de riz au lait blanc et m'oriente, la bouche pleine, vers son collègue... un vieux à qui il manque quelques dents et qui lui, commence son repas sur son guichet dans sa petite assiette en fer-blanc ( il est 13h30). Il me dit littéralement de dégager et d'attendre 15 minutes qu'il finisse de manger "Lunch time, Ma'am!!!"
5- Comme mon rickshaw m'attend toujours a l'extérieur, et que je n'ai pas la journée à attendre non plus, je décide de forcer un peu les choses. Par chance, je vois un panneau indiquant "Lunch hours : 12:30 - 13pm", donc je m'impose et demande mes timbres. Les gens à côté de moi rigolent et m'observent (ils attendaient sagement la fin de la pause déj, eux!). Après quelques gesticulations, la dame finit par lentement se tourner vers moi et accepte de me donner des timbres pour la France.
6- Après avoir payé mes timbres, j'essaye de les coller. Hmm problème..... ça ne colle absolument pas sur l'enveloppe. Je me tourne à nouveau vers la femme (qui est retournée vers sa cuillère et son dessert), qui m'indique la table en bois derrière moi... Je ne comprends pas. Il n'y a rien dessus, à part, et je le vois au dernier moment, une sorte de flaque liquide. Et là, je comprends... c'est de la colle! Il faut donc prendre ses timbres, les tremper dans la tache gluante et les positionner sur l'enveloppe. Bien sur, la glu déborde, j'en mets beaucoup trop, je me retrouve avec les doigts qui collent et l'enveloppe toute sale... Mais je finis par y arriver!

Maintenant, reste a voir si la lettre arrivera à bon port, elle!
Laura, tu me diras :)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi aussi, je veux une lettre perso! Vu la peine, c'est important que tu le fasses!!
Tellement bien raconté que je t'ai bien imaginé dans le bureau de poste, en train d'acheter .... des timbres:)

Bisous
B.

Anonyme a dit…

Je suis tes aventures ma petite Elise, sans faire de commentaire pour le moment, mais là, à la lecture de cette dernière aventure, je me sens obligée de commenter...

J'ai adoré le dernier passage sur le collage du timbre ! c'est tellement toi ! Une jolie lettre aussi soignée qu'à l'époque de Monsieur Peter !

bises
Marion

Anonyme a dit…

Elise,

Je suis désolée d'avoir à t'annoncer ça, mais à ce jour, mercredi 5 novembre, soit plus d'un mois après le collage des timbres, cette lettre que tu t'es donné tant de mal à poster n'est... JAMAIS arrivée!