jeudi 25 décembre 2008

Photos d'Inde du Sud


Un petit aperçu: l'Inde du Sud et ses palmiers, ses épices, ses fruits exotiques, ses paysages variés et la douceur de vivre, pour une dernière semaine de vacances complètement dépaysante!































mardi 23 décembre 2008

Pondichéry

Notre voyage en Inde du Sud s'est conclu avec la visite de Pondichéry, ancien comptoir français, où nous avons retrouvé Nico ainsi qu'Anne-So et Elise-Grumette, fraîchement arrivées en Inde. Histoire de faire la transition doucement vers la France, on se retrouve à parler français en pleine rue avec des Indiens, à s'étonner devant les panneaux de signalisation traduits, et à s'extasier devant un bon petit-déjeuner baguette - pains au chocolat! Avec sa jetée type "Promenade des Anglais", cela ressemble vraiment à une ville de méditerranée, un peu plus vivante peut-être (et donnant sur le Golfe du Bengale, tout de même!).
L'attraction de la journée a tout de même été de se faire bénir par un éléphant au temple de Ganesh, (gentille petite tape sur la tête après avoir glissé des pièces dans sa trompe); puis de croiser Ségolène Royal entourée de ses enfants.... Ségolène Royal face à un éléphant - du PS (!), une photo de paparazzi se serait imposée !

jeudi 18 décembre 2008

Goa et Kerala en vrac

En vrac:
Goa, longues plages de sable blanc, petites huttes sous les cocotiers, la mer chaude, des eglises et des cathedrales datant du 15e siecle edifiees par des Portugais, des gens souriants et chaleureux, du poisson grille deguste les pieds dans le sable, balade en scooter pour decouvrir des plages encore plus desertes que les autres....
Le Kerala, autre decor, Kochi (Cochin) et ses petites maisons blanches, des etoiles sont accrochees aux fenetres pour Noel, les filets chinois des pecheurs sur le quai, le vieux quartier avec la synagogue, une balade en velo dans les ruelles aux epices, et la nuit dans les backwaters a Allepey, ces canaux d'eau douce tellement paisibles au milieu des palmiers sur un Houseboat amenage en hotel flottant.. Absolument feerique !
Le contraste avec l'Inde du Nord est saisissant!

samedi 13 décembre 2008

Départ pour l'Inde du Sud

Voilà, dernier jour à Delhi pour moi....
Pot de départ avec les collègues, aurevoir aux copains, valises bouclées, et je pars pour 10 jours dans le Sud en VACANCES (avec Marion)! Au programme, les plages de Goa, les backwaters du Kerala, les plantations de thé; et Pondichéry (où je retrouve Nico, Anne-So et Grumette !)
Un beau programme en perspective!

vendredi 12 décembre 2008

Varanasi / Benares

Dernier week-end en Inde du Nord, et pas le moindre, puisqu’il était consacré a la visite de Varanasi, « la ville des morts. »
Apres une petite nuit dans le train, - véritable bapteme de l’Inde et de ses incohérences pour Marion pour son deuxieme jour!(partager sa couchette avec un gros barbu, non merci !); nous faisons la découverte de cette vieille ville et de ses ruelles sombres, sinueuses et sales... une plongée dans le Moyen-Age ! (C’est d’ailleurs une des plus vieilles villes du monde !) L’atmosphere est étrange : depuis le haut des toits des hotels, la vue est belle, mais le ciel est brumeux, on ne voit pas le soleil, les odeurs sont tres fortes et prennent au nez, et la brume renforce l’impression de fumée et de spiritualité ambiante.
Varanasi est la ville sainte par excellence. Située sur la rive gauche du Gange, les ghats (escaliers avec des marches qui descendent jusqu’au bord de l’eau) s’étirent sur toute la longueur de la ville. Les Hidous viennent faire leurs ablutions dans le fleuve, et les ghats sont surtout célebres pour les crémations en plein air (et souvent a la chaine !). Se faire incinérer a Bénares, puis avoir ses cendres jetées dans le Gange, permet a tout Hindou de se voir libérer du cycle incessant des réincarnations. L’homme le plus riche de la ville est le producteur de bois…

Apres une balade en barque sur le Gange, qui nous a permis d’observer les crémations de loin, de déposer une bougie flottante sur l’eau (sans toucher l’eau bien sur !!!) et de se balader le long des rives, on nous apprend que tout le monde n’a pas le droit a la crémation. Certains sont jetés directement dans le Gange (et que l'on peut donc croiser, flottant au fil de l'eau!): les enfants de moins de 10 ans, les femmes enceintes, les albinos, les morts piqués par un serpent, et les Saddhus – ces moines errants qui ont rejeté toute vie matérielle et affective pour se consacrer a la recherche de la spiritualité. D’ailleurs, nous etions un peu décus de ne pas avoir croisé de Saddhus comme on nous en avais tant parlé : méditant sur les abords du fleuve, le regard dans le vide, et le corps recouvert des cendres blanches des morts.
La cérémonie quotidienne du soir sur le bord du Gange, avec musique, sons de cloches, encens, danses aux accents spirituels était intéressante, mais un peu trop « spectacle » a notre gout.

Le lendemain, petite visite a Sarnath, ville bouddhiste a 10km de la, ou Bouddha a fait son premier sermon a ses disciples. Nous n’avons pas eu trop le temps d’en savoir beaucoup plus, puisqu’a la deuxieme visite d’un temple, Nico eut la bonne idee de descendre les marches un peu trop vite, et du coup, nous proposa plutot d’aller visiter les hopitaux de campagne aux alentours. Meme avec une fracture au pied, le moral reste bon, puisque, par chance le premier médecin qui nous recoit est un orthopédiste ! Nous finissons le week-end par la visite des fabriques de soie, (et des magasins bien sur !!) avant de reprendre le train de nuit vers Delhi pour conclure un apercu de l’Inde profonde, assez intense, en odeurs, découvertes, et en émotions !

mardi 9 décembre 2008

On en apprend tous les jours...

J’ai appris beaucoup de choses récemment :

  • Il parait que tous les rhumes ont une origine allergique en Inde ! si si ! tous ! C’est ce que ma chef m’a dit, puis le pharmacien , puis un médecin.... ! Ma chef a d’ailleurs un tres bon remede anti-histaminique (donc contre les rhumes !), une pincée de sel chaque jour a avaler... Hum...
  • La nouvelle mode pour l’hiver est le chale en poils doux style pilou-pilou (orange vif ou marron verdatre de preference !)
  • Il est possible de dormir a deux personnes dans une couchette de train de nuit de 60 cm de large sur 1m70 de long. C’est meme tres commun (et tout a fait normal !) lorsque les trains sont bondés d’assigner la meme couchette a plusieurs personnes.
  • C’est prouvé (et annoncé) : « Les mariages arrangés durent plus longtemps que les mariages d’amour ».

mercredi 3 décembre 2008

Kolkata

Kolkata (nouveau nom de Calcutta) est une ville vraiment différente de Delhi. Nous avions prévu un week-end bien rempli! Visite de cette ancienne capitale des Indes, qui garde un certain charme de l'héritage colonial... Elle a apparemment été construite sur le modèle de Londres, et donc conserve des bâtiments, qui bien que décrépis, font étrangement britanniques!

Ici, les gens vivent littéralement dans la rue : les innombrables échoppes sur le trottoir sont transformées en cantine à l'heure du déjeuner, des gens se lavent, font leur lessives où jouent avec les pompes à eau, d'autres dorment en plein trafic sur des planches en bois. L'ambiance est très agréable, malgré la densité de population et la pollution.

Quelques nouveautés dans le domaine du transport : un métro (le premier construit en Inde); des trams (qui roulent à contre-sens des voitures); et des hommes-rickshaws (de vrais "pousse-pousse" à la force des bras, assez choquant il faut bien le dire).

Au programme, petite balade en barque sur la rivière Howry (on a même vu des dauphins d'eau douce; qui vivent apparemment aussi dans le Gange, et qui sont aveugles et sans nageoire dorsale!), balade dans les jardins aux fontaines lumineuses, spectacle au planetarium (si si! c'est l'attraction de la ville), visite de nuit du Victoria Memorial, passage dans la plus grande gare d'Asie (Howrah Station pour récupérer les parents de Nico après 14h de retard!!!). Le dimanche, balade dans les quartiers, puis visite de la maison des mourants de Mère Theresa, au milieu des bidonvilles, puis du temple de Kali (déesse de la guerre, ultra puissante, pour qui on fait des sacrifices de chèvres tous les jours), on a pu faire des prières (Poojah) pour nos proches près d'un bassin sacré, puis passage au Victoria Memorial (étonnant comme architecture, de jour comme de nuit), et visite du célèbre marché aux fleurs près du pont de Howrah... Retour en avion low-cost sans souci...
Un petit week-end escapade très agréable, au soleil, dans une ville avec étonnament de charme et bien sûr, en profitant des spécialités bengalis !!!

lundi 1 décembre 2008

Terror in Mumbai

Un petit mot sur les attaques de Mumbai... meme si je n’ai qu’une vision assez lointaine, en étant a Delhi.
Nous nous sommes réveillés comme tout le monde jeudi dernier avec ces nouvelles assez terribles... mais dans Delhi, rien n’était différent. Pas de tensions, pas de sécurité accrue dans la rue, RIEN. Au fur et a mesure de la journée, je suivais les infos sur les différents sites d’information indiens et c’est lorsque l’on m’a conseillé de rentrer du boulot avant la nuit par mesure de sécurité que j’ai vraiment senti la tension ambiante...


Depuis, tout reprend son cours. Nous avons pris l’avion ce week-end... et passé des mesures de sécurité tout a fait banales... Les gares n’étaient non plus pas spécialement gardées ni surveillées... A croire que l’Inde continue a vivre assez tranquillement et ne prend pas tellement au serieux ces attaques.
En y réflechissant, c’etait un peu pareil avec les attentats de septembre et octobre dernier a Delhi. La sécurité avait été un peu renforcée aux abords de certains marchés juste apres les attaques, mais la pression est vite retombée, et la vie quotidienne a repris son cours, normalement.

Les Indiens ont beaucoup parlé des attaques de Mumbai et sont bien sur tres choqués de ce qui est arrivé. L’incompréhension regne. Ils sont effarés et surtout se demande ou cela va mener. Pour la majorite des Indiens que nous connaissons, il y a un certain fatalisme ou une résignation chez eux. Mais c'est aussi un mode de fonctionnement général en Inde ; il suffit de les voir pendant des embouteillage interminables, ils attendent tranquillement et ne tentent pas de trouver une solution. D'autres copains sont attristés de voir que l'economie va patir de ces attentats, qu'elle n'en a vraiment pas besoin en ce moment et que finalement, ca veut aussi dire que les terroriste gagnent leur pari alors...
En tout cas, personne n’a vraiment peur, meme si de recents articles sont assez alarmistes.
Quant a la couverture médiatique de ces derniers jours, elle etait entierement centrée sur les attaques. Que ce soit a la télévision, sur internet, ou dans les journaux, les multiples reportages et analyses ne parlaient que de ca. J’ai pu d'ailleurs remarquer une certaine américanisation des jingles des chaines d'informations (avec cris, sang, coups de feu, musique de film d’horreur stressante et annonces des BREAKING NEWS) assez étonnante ! Par contre, les détails différaient énormement entre les differents medias et l’on avait parfois l’impression d’une rétention d’informations de la part de certains....

Maintenant, et ce, tout le monde le dit, c’est au gouvernement de prendre des mesures (d’ailleurs, comme manoeuvre politique, le ministre de l’intérieur Shivraj Patil, a remis sa démission dimanche, tout comme le conseiller à la sécurité nationale...) Reste a voir s’ils vont vraiment renforcer leurs dispositifs sécuritaires, surtout avec le debut de la periode touristique qui approche... le resultat se verra peut-etre dans les prochaines elections generales du debut d’année 2009 !

lundi 24 novembre 2008

Mariage a l'indienne - 2eme partie


La vraie fete du mariage avait donc lieu samedi soir…
Cela avait lieu un peu en dehors de Delhi, dans le Sud. Dans un quartier apparemment dédié aux mariages, puisque nous sommes passés devant pres d’une cinquantaine de maisons ou des mariages étaient organisés, reconnaissables a leurs guirlandes lumineuses pendant sur les facades, et des drapés rouges et roses suspendus a l’entrée.
L’endroit était a la mesure de notre imagination. Un grand espace en plein air avec des tentes, des centaines fauteuils roses et recouverts de coussins dorés, des fleurs partout, une petite fontaine dans un coin, et bien sur des buffets fruits, d’apéritifs, differents plats, des d’entrées, desserts... ) ou des dizaines de cuisiniers en toque blanche s’affairaient. (Mes collegues m’avaient prévenue, « on reconnait un bon mariage a la nourriture qu’ils proposent ! »)
Accueillis par nos propriétaires, nous sommes présentés aux différents invités... Les femmes me sourient et commentent mon sari (qu’apparemment je portais tres bien) - Bon, j’avoue, deux femmes me sont venus en aide a un moment pour le remettre correctement de la bonne facon (j’ai d’ailleurs essuyé leurs foudres car je portais un legging en-dessous et non pas la jupe ‘petticoat’ qu’il faut normalement assortir !)
Le mariage traditionnel hindou commence sans les mariés. La famille de la mariée est la premiere a arriver sur place (vers 21h-22h), pour commencer a manger et a discuter. Le marié, lui, n’arrive que beaucoup plus tard (il faut se faire attendre par sa belle-famille !!) montant un cheval blanc, accompagné par une fanfare de cuivres et des lumieres, entouré par ses amis et sa famille qui dansent... . Il est habillé de facon traditionnelle et porte un chapeau ou pendent des perles devant sa figure...
Une fois enfin arrivé (la fanfare met pas mal de temps a se déplacer...), apres avoir recu la bénédiction du guru de sa famille, il va ensuite attendre sa future femme sur une sorte de scene....
Sa femme etait « cachée » pendant tout ce temps-la dans une maison attenante... Vetue de ses plus beaux habits, maquillée, decorée, dorée, elle porte pierreries, doreries et meme des objets traditionnels qui pendaient a ses poignets.
Elle se fait escorter jusqu’au lieu de réception par ses amis, frere, et cousines, qui tiennent au-dessus de sa tete un étonnant filet de fleurs (jasmin et orchidées). Elle rejoint enfin son mari sur la petite scene apres de multiples photos, pauses, et chants.
C’est ensuite le moment de la cérémonie d’échange de colliers de fleurs (qui dure elle-aussi assez longtemps). Les mariés s’échangent leurs voeux. Un systeme ingenieux de souffleur projette des pétales de fleurs dans le ciel au-dessus d’eux qui retombe en pluie sur les mariés et les invités. Puis c’est la séance de photo obligatoire (c’est finalement le photographe qui gere et dirige tout le déroulé de la soirée !!)

Nous sommes ensuite rentrés sans voir la suite de la soirée. Il etait 2h du matin, et ils devaient encore tourner autour d’un feu sacré, recevoir la benediction vers 3h ou 4h du matin avec uniquement la famille proche, et ensuite, j’imagine, ouvrir leurs cadeaux...

Bizarrement, meme s’il y avait de la musique, ce n’était pas du tout un mariage « dansant » (peut-etre a cause du froid, il devait quand meme faire 10-12 degrés au milieu de la nuit, et ce n’est pas tres facile de danser en sari!!), il n’y avait pas d’alcool (des jus de fruits chimiques gazeux a la place du champagne !), et toute la nourriture etait végétarienne !
En tout cas, c’etait un vrai plongeon au coeur du plus profond de la culture indienne; le mariage (qu'il soit un arranged marriage comme ici, ou un love marriage) correspond au fondement de la cellule familiale, et donc au fondement de toute la société indienne!

Pour plus d’infos, un article dans Aujourd’hui l’Inde Les quatre commandements du mariage indien

mercredi 19 novembre 2008

Mariage à l'indienne - 1ere partie

Nos voisins - propriétaires de notre appart organisent le mariage de leur niece, qui vit au Canada et qui va se marier avec un Indien installé à Toronto.
Depuis 1 mois, c'est l'effervescence dans notre immeuble. Des guirlandes lumineuses ont été installées sur la facade, des fleurs en papier crépon et en plastique ont été accrochées par centaines sur tous les balcons, et les invités se succedent dans leur appartement...
Le mariage proprement-dit se déroule en plusieurs étapes (et sur plusieurs jours).
La premiere partie se déroulait hier soir, et nous étions donc invités à une petite réception religieuse (80 personnes au bas mot). Un peu décues avec mes collocs de ne pas pouvoir mettre nos beaux nouveaux saris (la grosse fete n'est que samedi soir!) nous avons quand meme fait les essayages! (cf photo!!)
La céremonie religieuse s'organise donc avant le mariage en lui-meme. Notre petite rue avait un air de fete. En un apres-midi, ils avaient monté et installé une gigantesque tente colorée devant la maison, avec des tapis, de la sono, des lumieres, pour former un grand chapiteau ou tronaient des idoles de dieux et de déesses (Ganesh, Durga, Shiva, Krishna, et Hanuman).
La soirée a duré plus de 3h, en musique, assis en tailleur devant l’autel des offrandes.
C’est une cérémonie tres familiale, et religieuse et finalement assez peu tournée vers les jeunes mariés (qui sont habillés en jean et en simple kurta !). Le chanteur au micro (cheveux longs et déhanchement bollywoodien) est la principale attraction! Apres des chants, des applaudissements, des danses, encore des chants, des offrandes, et des prieres, la bénédiction de la déesse bienveillante Durga est enfin recue pour les jeunes mariés, et les invités ont le droit de récupérer les offrandes (des fruits), c'est un signe de "good luck"! Puis, le repas-buffet peut commencer... il est 23h30.

mardi 18 novembre 2008

Visiteurs a Delhi

Les deux derniers week-end ont été bien remplis, mais pour une fois, nous sommes restés a Delhi.. et pour cause... des visiteurs de France tres importants nous ont permis de profiter pleinement des joies de la vie dans une capitale!
C'était l'occasion de (re)-découvrir quelques endroits et atmospheres
a Delhi et de montrer nos talents de négociation des auto-rickshaws.

Au programme donc, de tres bons restos (O Calcutta et ses spécialités du Bengale, dont les crevettes dans une veritable noix de coco), du shopping, le marché d'artisanat de Dili Haat, du shopping, le bazar de Pahar Ganj, du shopping (mince, encore ?!), la visite de Old Delhi avec le Fort Rouge et la Mosquée Jama Masjid, le dédale des ruelles encombrées de Old Delhi en cyclo-rickshaw, le magnifique parc de Lodi Garden ou tronent des ruines Moghols du 14eme
siecle, l'hotel Imperial et son resto asiatique aux plafonds boisés ciselés et au patio japonais absolument splendide, la rencontre d'une procession de mariage en pleine rue... et.. d'un éléphant sur une autre avenue...!

mardi 11 novembre 2008

Le quotidien... et autres déplaisirs minuscules

-Ce matin, cela fait la quatrième semaine consécutive que l'eau chaude ne marche pas... vive la douche froide! Et encore, je devrais m'estimer heureuse, au moins l'eau n'est pas coupée!

-Les techniciens qui sont venus ce matin pour filmer et interviewer le chef de projet et le directeur d'Handicap International pour un documentaire que l'on est en train de réaliser, n'avaient pas de micro a leur caméra. Enfin, heureusement on s'en est rendus compte juste avant qu'ils ne partent.... à la fin de la derniere prise!

-Marchander tous les matins son auto-rickshaw pour aller au boulot, c'est sympa au début... mais au bout d'un moment, on en a vite marre. Ce matin, j'ai trouve une nouvelle technique avec le rickshaw-wallah : le pari. Si l'on se retrouvait dans des embouteillages, je lui donnais 50 roupies, sinon, cela n'aurait été que 30 roupies (le prix du compteur). Bon,....on arrive, 25 minutes plus tard.... il était au final très content de ses 50 roupies !


lundi 10 novembre 2008

Nizamuddin


Les chants soufis dans le quartier musulman de Delhi

Chandigarh



Chandigarh est la capitale du Penjab; mais seulement depuis 50 ans. Elle a été construite de toutes pièces par Le Corbusier architecte français qui a conçu les plans de la ville dans les années 60. Résultat; une ville qui ne ressemble à rien d'autre de ce qu'on peut trouver en Inde. De grandes avenues très larges et très droites, une ville divisée en secteurs, des bâtiments en béton qui ressemblent à mon avis plus à des gymnases sportifs des années 60 qu'à de vraies prouesses architecturales, mais c'est une ville qui a le mérite d'être très originale.

Notre visite était éclaire (28 octobre). J'ai surtout beaucoup aimé le Rock Garden, jardin fantaisiste d'un artiste (Nek Chand) qui a passé la moitié de sa vie a créer à partir de déchets et de matériaux reconstitués. C'est un véritable dédale dans des petites portes creusées dans la pierre, des ponts, des tunnels; des chemins près de cascades où trônent des figurines en pierre et faience... Un amphi-théatre aux allures du Parc Güell de Barcelone et des balançoires cloturent le parc.

J'ai mis une vidéo de l'ambiance assez particulière qu'il règne dans ce parc; (un peu plus bas)... un des monuments les plus visités en Inde après le Taj Mahal.

Le quotidien... et autres plaisirs minuscules


Une fanfare de cuivres passe dans la rue hier soir. C’est la procession traditionnelle pour un mariage. On s’approche, intrigués pour mieux observer... quand tout a coup, on se retrouve au milieu du cercle, encouragés et acclamés par les invités pour danser au beau milieu de cette petite foule, parmi les femmes en tenue de soirée aux saris dorés. Le marié nous sourit depuis son cheval arnaché, les photographes nous mitraillent, les femmes rigolent et chantent...

Au marché de l’artisanat de Dili Haat, on s’arrete boire un verre dans une petite gargotte, a coté d’une famille indienne. Les hommes commencent a nous parler et il s’avere qu’ils travaillent dans le textile pour des entreprises francaises (Kenzo, Jean-Paul Gauthier, Lili Gaufrette...) Tres flattés de rencontrer des Francaises, ils sont tres fiers de nous faire la bise, et nous offrent gracieusement notre chai (thé) en partant.

Tous les jeudis soirs, les musulmans Soufi chantent dans le quartier musulman de Nizamuddin. Devant la Darga, (tombe sacrée), les gens s’installent en tailleur, et tout comme nous, passent un peu de leur temps a écouter les percussions et les chants soufis en ourdou. La soiree « immersion dans la culture musulmane » ne peut se finir autrement qu’en allant dans un boui-boui du quartier pour manger de la délicieuse viande grillée (Mutton Sheek Kebab, Chicken Tandoori...)

Depuis quelques semaines, les petits commercants du quartier de mon boulot me reconnaissent, et m’accueillent chaque matin d’un grand sourire et d’un « Good Morning Ma’am »... une bonne facon de commencer la journée !

jeudi 6 novembre 2008

A Black Man in White House: What an idea, sirji!

Bien sur en Inde aussi, on parle de la victoire de Barack Obama.

Au boulot, la discussion ces deux derniers déjeuners ne tournait presque qu’autour de ca. Pour eux, comme pour la majorité des médias ici, c’est la victoire du changement, de l’espoir, et c’est une grande opportunité pour l’Inde et pour le monde....
En tout cas, c’est tres intéressant de recueillir leurs points de vue et leur vision du monde.
Apparemment hier a la télévision, la couverture médiatique etait encore plus poussée et pointue que lorsqu’il y a des élections en Inde (par exemple des reportages entiers sur le renouveau des relations avec l’Inde, le futur du Nuclear Deal, les problématiques de délocalisation, le probleme des minorites et de la representation en politique... ce qui intéresse aussi l'Inde au vu des politiques de discrimination positive qu'elle met en place...)
Une remarque intéressante (et surprenante) d’un de mes collegues tout a l'heure : meme si les Etats-Unis ont fait un grand pas en élisant comme président un Afro-Americain, ils ne sont pas encore au niveau de l’Inde; a savoir ne pas tenir compte des criteres de sexe, et a élire une femme a la tete de l'Etat! (En effet, la Présidente est Pratibha Patil, et le parti au pouvoir, le Congress Party (merci de la rectification...) a une femme a sa tete Sonia Gandhi...).

Ils concluent en disant que les citoyens des pays européens et développés ont une vision beaucoup plus violente et injuste par rapport aux femmes qu’en Inde.

Hum...

mercredi 5 novembre 2008

Ashram de Chandra Swami

.
J'ai eu la chance de passer un très court week-end dans l'ashram de Chandra Swami, un gourou très connu, qui a fait voeu de silence depuis de nombreuses années, et qui drapé de orange (couleur de la prière et de l'ascétisme; cheveux et barbe blanche) gère un ashram très bien entretenu sur les contre-forts de l'Himalaya.



Tout est réglé et orchestré au millimètre. Le programme, les tenues, les rites, les repas... La journée commence à 4h30, par une séance de méditation commune, dans le noir, pendant 1h, jusqu'à 5h30. Ensuite; jusqu'au lever du soleil; Chandra Swani emmène sa troupe de disciples sur la terrasse pour marcher en file indienne jusqu'à ce que les étoiles disparaissent et que le soleil se lève.




Le petit déjeuner (tout comme le déjeuner, le thé et le diner) est servi assis sur des coussins par des volontaires. La journée s'organise ensuite entre des sessions de questions-réponses avec Swami-ji (réponses écrites, je précise), des tâches communes pour faire vivre la communauté de l'ashram (épluchage de légume, vaisselle, balayage des pièces communes...), des séances de méditation, des balades au bord de la rivière Yamuna et des moments de réflexion individuels...

Plein de vies et d'atmosphères différentes


Dharamsala, dans le temple du Dalai Lama (admirez mon bonnet tibétain)



Chandigarh, dans le Rock Garden

mardi 4 novembre 2008

Dharamsala, plongée dans le bouddhisme

Dharamsala s’atteint après une nuit de train et 2h de voiture, sur une petite route escarpée.
Devenue célèbre par la présence du 14e Dalai Lama réfugié ici, cette petite ville en haut d’une vallée et sur les contre-forts de l’Himalaya respire la quiétude et la spiritualité bouddhiste.


Le gouvernement tibétain y est réfugié depuis 1960. Mc Leod Ganj est une ville complètement différente des autres destinations ; on ne se croit plus en Inde, mais on est véritablement plongé dans l’Asie centrale. Dans les rues, on croise des moines un peu partout, au crane rasé, habillés de tuniques rouge bordeaux et jaune (mais certains ayant des téléphones portables et des baskets !), et on rencontre aussi de nombreux occidentaux qui viennent trouver une nouvelle voie d’épanouissement a travers les enseignements bouddhistes, et la méditation. Des drapeaux blancs, rouges, bleus, jaunes et verts contenant des inscriptions et des prières flottent au vent ; il fait frais (et oui, j'ai eu FROID pour la première fois!) et l’air est pur; les moulins a prières des temples se font actionner par les passants; des drapeaux et des T-Shirts FREE TIBET sont dans toutes les petites échoppes...

Les Tibétains sont tout simplement adorables : souriants, accueillants, modestes... Ils sont d’autant plus admirables qu’apres avoir visité le temple du Dalai Lama et vu le musée sur la répression chinoise au Tibet, on se sent encore plus proches d’eux. C’est impressionnant et tres émouvant de les imaginer traverser l’Himalaya pour venir se refugier ici ( il est estime qu’encore aujourdhui, environ 3000 Tibetains fuient chaque annee le Tibet en traversant les hautes montagne en hiver...)
Une petite balade dans la foret nous amène jusqu’à un lac, et a un village d’enfants tibétains. On passe toute l’aprem à jouer au foot, au basket, discuter avec les enfants, jouer de la guitare, et surtout apprendre énormement de choses sur leur vie de réfugiés ici (ils sont 2000 enfants dans cette école, et certains de leurs parents sont encore au Tibet).



Une petite ville hors du temps et hors de l’Inde...

...Les photos de notre week-end du 26-27 octobre

vendredi 31 octobre 2008

Quelques chiffres

Quelques chiffres issus du rapport que je suis en train de compiler pour le boulot sur l'analyse du contexte de l'Inde... histoire d’apprendre quelques statistiques !

Pendant que l’Inde lance sa premiere mission lunaire, conclut des accords pour le nucléaire civil avec la France et les Etats-Unis, s’impose sur la scene internationale, développe des logiciels informatiques de pointe...
- 75% de la population (donc quand meme 836 milllions de personnes (j’ai bien dit millions !)) vivent avec moins de 2$ par jour, soit une proportion plus élevée qu’en Afrique sub-saharienne.
- 1/3 des pauvres du monde entier vivent en Inde.
- Dans certains états, il y un ratio de 820 femmes pour 1000 hommes, autant vous dire que les femmes sont une denrée rare.
- Depuis l'indépendance, le systeme des castes est considéré comme non-existant (l'égalité juridique entre les hommes ayant été proclamée). Mais il n'a pas été aboli, ni déclaré illégal. On m’a raconté qu’un jeune garcon a été récemment massacré a la sortie d’un cinema parce qu’il avait osé touché un Brahmane (une personne de la caste la plus élevée).
- La croissance de la population est telle qu’il est estimé qu’en 2070, il y aura 2 milliards d’Indiens. C’est bien simple, en moins de 4 ans, l’Inde accroit sa population de 60 millions de personnes sur son territoire, soit ... la population de la France.
- Mon chef parle de 5 Indes pour categoriser les classes de population: l'Inde en jet privé, l'Inde en voiture (middle class), l'Inde en rickshaw, l'Inde a vélo, l'Inde a pied, et il rajoute : l'Inde en chaise roulante...

mercredi 29 octobre 2008

Diwali, la fete des lumieres

Hier, le 28 octobre c’etait Diwali, la plus grande et plus importante fete hindoue, qui est celebrée par les Hindous a travers le monde entier, elle marque le nouvel an hindou.
En fait, cela représente la victoire du dieu Rama contre les démons et son retour dans son royaume avec sa femme, la belle Sita. C’est aussi le jour ou l’on attend la déesse Lakshmi (je vous rappelle, elle est la déesse de l’argent et de la prospérité) qui rend visite a chaque famille le soir-meme. Il faut donc l’accueillir de la meilleure facon !
Les Indiens se retrouvent en famille, ils revetent leurs plus beaux habits, et installent des bougies, lampes a huiles et des lumieres devant chez eux, pour remercier les dieux de leur avoir apporté santé, prospérité et bonheur. On s’offre des cadeaux et des sucreries, c’est un peu comme Noel chez nous. D’ailleurs, la frénésie des achats dans les marchés ces derniers jours ressemblait à notre dernier week-end de l’Avent dans les Grands Magasins !
Hier soir, je rentrais de mon week-end prolongé (oui, car qui dit fete hindoue, dit jour ferié, et donc week-end escapade pour moi !) dans mon petit rick-shaw... La vision de toutes ces maisons illuminées par des guirlandes électriques colorées, des petites bougies, et des cierges dans toute la ville etait assez extraordinaire. Chaque maison, de la plus luxueuse à la plus rustique avait installé des petites bougies sur le pas de leur porte (meme dans les gares, sur les quais, des centaines de petites bougies brillaient dans la nuit...)
Mais Diwali, c’est aussi les pétards, les feux d’artifices, les fusées, les fontaines de lumieres, et autres engins explosifs lumineux, qui éclairent le ciel de Delhi (et de l’Inde entiere) pendant toute la nuit... et qui ont un certain volume sonore...

Sari à l'indienne

C’est fou ce qu’on peut faire avec un bout de tissu.


Le sari est une invention assez formidable. Il est toujours fait d'une seule pièce, une large bande de tissu qui fait environ 1m20 de large sur 6m de long et qui se noue de facon tres précise (je n’ai pas encore tout retenu). Cela donne un résultat assez incroyable... on se sent extremement élégante !

Normalement il se porte sur un jupon, et une petite blouse assortie au sari laissant une partie du ventre nue ( ce qui n’est pas toujours tres esthétique pour certaines indiennes...)
Contrairement a ce que l’on peut croire, le sari se porte tres facilement dans la rue, et pas seulement pour les grandes occasions. C’est sa richesse (perles, détails, délicates broderies) qui détermine alors si c’est un habit de soiree ou un habit de tous les jours.


Et comme c’est une simple bande de tissu, pas besoin de prendre des mesures, « one size fits all » !