mardi 30 septembre 2008

Le Gange


Ce week-end, nous étions donc aux sources du Gange... ou plus exactement, à l'endroit où le Gange descend de l'Himalaya pour arriver dans la plaine, et commencer sa longue course; qui passera; entre autres à Varanasi (Bénarès) pour finir à Kolkatta (Calcutta).

Le Gange est sacré pour les Hindous. Ils font donc des pélerinages pour se baigner dans ses eaux et méditer sur ses rives. Il est présent dans de nombreux rites de leur religion, par ses bienfaits purificateurs (j'en ai moi-même fait l'expérience, comme vous le prouve la photo ci-contre...)


En plus des ablutions pratiquées surtout à l'aube et au crépuscule; la cérémonie de la prière du soir, est impressionnante.


A Haridwar, première ville sainte, là où le Gange devient vraiment un fleuve sacré, nous avons pu assister à la "cérémonie du feu". Sur le ghat Har-Ki-Pari, juste avant le coucher du soleil, des milliers de fidèles se rassemblent pour chanter et prier, faire des ablutions, donner des offrandes (des bougies flottantes, entourées de fleurs, sur des feuilles de bananiers, qui dévalent le courant). Vision typique de l'Inde, où des familles entières (de la belle-mère aux nouveaux-nés) viennent ensemble se resourcer et prier pour leurs morts.

Une cérémonie assez impressionnante, surtout quand on se dit qu'elle se déroule chaque soir; avec la même ferveur et la même ambiance de fête.

lundi 29 septembre 2008

Rishikesh











Un week-end escapade à Rishikesh, qui se proclame capitale mondiale du Yoga.
Une ambiance particulière se dégage de cette ville au bord du Gange et sur les contreforts de l'Himalaya... Des ashrams, des cours de méditation, des sadhus habillés en orange (ascètes dans leur quête spirituelles), des pélerins qui viennent prier et se purifier dans le Gange, et des mendiants cotoient des Indiens amateurs de rafting et des occidentaux New Age Baba Cool, tout cela dans une ville piétonne, que l'on traverse à pied; en passant sur une passerelle suspendue entre les deux rives du Gange, pendant que les cloches des temples tintent au loin.

Au programme du week-end pour nous: rafting sur le Gange (et donc purification obligatoire avec plongeon depuis des rochers), jus de fruits frais avec les baba cools dans des restaurants en bambous sur les rives; balades dans la ville au milieu des vaches et des singes; visite des tempes à 13 étages; cours de yoga le matin dans une salle surplombant le Gange; bronzette sur la plage; et tout simplement, relaxation et dépaysement... encore une fois!

mercredi 24 septembre 2008

Aller au boulot


Mes journées sont finalement assez rythmées par le boulot... on arrive vite à se faire une routine rickshaw-boulot-dodo...

Le matin commence en effet par une incertitude: il faut tout d'abord trouver un auto-rickshaw de libre (c'est un moyen de transport rare aux heures de pointe), puis le persuader de m'emmener là où je veux, pour un prix raisonnable que l'on fixe à l'avance. On apprend vite quelques mots d'hindi, utiles pour négocier; et à repérer les intersections où ils sont les plus nombreux.
Après, il faut s'accrocher pendant le trafic: trous, bosses, évitement de camions, de vaches, coups de klaxons... Au moins, ça fait plus d'effet que la caféine pour se réveiller le matin!

Tout ça pour arriver au boulot, pour 9h00, après 1/4 d'heure de transport pour moi (voire plus, quand, comme l'autre jour, j'ai du attendre 10 minutes que des mecs perchés sur un arbre coupent des branches à la hache, avant que d'autres au milieu de la route s'y agrippent pour les faire tomber sur la route... une version indienne de l'élagage)

lundi 22 septembre 2008

Week-end delhiite

Ce week-end à Delhi fut bien rempli. Plein de découvertes dans cette ville qui regorge de différents quartiers et fourmille de différentes atmosphères.
Petit aperçu:
-Marché de Lajpat Nagar, où au détour d'un bazar, on monte les quelques marches qui mènent à une boutique et on se retrouve dans l'antre d'Ali Baba pour toute shoppeuse qui se respecte: des tops, des pantalons, des robes de marque (Marc Jacobs, American Eagle, Abercrombie, Calvin Klein, Mango, Zara...) pour un prix défiant toute concurrence: en gros pour une robe Marc Jacobs avec une étiquette indiquant 300 dollars, on l'achète 300 roupies... (soit 4,5 euros)
- "Pendaison de crémaillère à l'appart", environ 30 personnes dans notre grand salon, à danser, manger, boire et fumer, 5 nationalités différentes, on mélange les samosas au saucisson, les salades de riz aux chips indiens.
-Balade dans le parc de Haus Khaz Village de Delhi, qui abrite un lac à l'eau verte et aux arbres morts mystérieux. On y croise des vieux sadhus un peu perdus, et des jeunes couples indiens se cachant dans les ruines pour s'embrasser en paix.
-Beauty Parlour: on va se faire un massage. Lorsqu'on arrive, le salon ferme 5 minutes plus tard, mais ils décident de rester ouverts pour nous. Finalement, le massage de la tête à l'huile de noix de coco aura duré 1h15...
-Désormais, on mange (presque) tout le temps dans la rue: achat de samosas délicieux au petit commerçant du coin; on regarde le "boulanger" cuire ses chapatis, on en achète un tout chaud, qui sort du four en pierre; resto Thai sur le bord de la route sur des chaises en plastique; ou encore jalabis chauds et fumants (pâtisserie sucrée et grasse) chez le pâtissier....

vendredi 19 septembre 2008

Mon nouveau nom hindi

Je pensais que j'avais un nom assez international... Mais ici, impossible de prononcer correctement Elise. Ils m'appellent tous "Alice". Bon, c'est pas très grave, cela reste très ressemblant, et je reconnais quand même lorsque l'on m'interpelle. J'avais déjà eu cette expérience aux Etats-Unis et cela ne m'a jamais dérangé.
Mais c'est la première fois qu'on me propose de changer carrément de nom, pour que cela soit - je cite- "plus simple".
S'en est suivi un petit brainstorming entre mes collègues, pour finalement aboutir au nom de LAKSHMI.
Je suis donc a partir d'aujourd'hui connue sous le nom de Lakshmi, accessoirement déesse de la fortune et de la prospérité, (rien que ca!), jamais armée, toujours entourée de deux éléphants blancs, symboles de chance, et... rien a voir avec une certaine entreprise siderurgique!

Vie de pacha

En Inde, chaque famille un tant soit peu aisée a une servante, un boy ou un domestique pour accomplir les taches ménagères.

Au bureau, on a une "cleaning lady" qui arrive la première au bureau, nettoie tout, prépare des bouteilles d'eau qu'elle dépose sur chaque bureau et fait chauffer l'eau pour le thé (chai). Il y a également un "office boy" qui effectue toutes sortes de petites bricoles : réparations, chauffeur, manutentionnaire, bricolage.

De même, notre appartement a la chance de recevoir la visite tous les jours d'un "maid", qui est la pour nettoyer, ranger, et faire notre vaisselle. Il a 17 ans, et me parle pas un mot d'anglais. On communique par signes et on commence a bien rigoler... Il faut dire que c'est quand même un peu notre sauveur, car c'est lui qui a chassé les premières souris de la cuisine.... (Pour me faire comprendre, j'ai d'ailleurs trouvé une très bonne mimique pour mimer les rats...!)

Si on avait voulu, on aurait pu également avoir un cuisinier, un chauffeur, quelqu'un pour nous faire la lessive, un homme a tout faire... (nos propriétaires, qui habitent juste en dessous de chez nous ont environ 5 domestiques...)


Ces pratiques peuvent paraitre choquantes pour nous.... mais c'est tout a fait normal pour ici (lorsqu'on a de l'argent, il faut embaucher d'autres personnes qui n'ont pas les moyens, et généralement, leur offrir également le gite....) Mais cette bienveillance apparente a ses limites: lorsqu'on demande si ces "servants" ont des jours de congé (ou au moins un jour de repos hebdomadaire), on nous regarde avec des grands yeux... , et je ne veux pas connaitre le montant exact de leur salaire....

mercredi 17 septembre 2008

Animaux urbains

En Inde, on aime les animaux!

Tout d'abord, les vaches. Elles trainent dans les rues de Delhi (et dans les autres villes), et sont insousciantes a la pollution, au bruit, au trafic... Rien ne pourrait les détourner de leur trajectoire. Lorsqu'elles se trouvent au milieu de la route, on les évite, rien de plus compliqué! (dans la hiérarchie routiere, elles se trouvent au sommet. Ce sont les seules a pouvoir faire s'arreter un camion!) Il parait qu'elles aiment se reposer au milieu du trafic incessant car les voitures font s'envoler les mouches qui leur tournent autour... En tout cas, les vaches sacrées sont les animaux les plus respectés en Inde. Les gens leur donnent a manger (généralement, des restes délicatement déposés sur du papier journal), et tuer une vache équivaut a un crime passible de prison!


Les autres animaux qui trainent dans les rues sont les cochons ( ils servent de service de nettoyage urbain car ils participent a la destruction des ordures, pratique, non?), les chiens (les chiens errants de Delhi ont l'air d'etre tous de la meme portée.) Ils ne sont pas méchants, mais ils ont généralement simplement faim.

Mais ceux que j'ai vus le plus récemment sont les rats! et oui, la cuisine de notre appart est infestée de rats et de souris. On pensait en etre debarassés en mettant du poison, jusqu'a ce que notre proprietaire nous donne une cage... et que toutes les 20 minutes, un rat (ou une souris, au choix!) se faisait prendre au piege de notre chapati aromatisé au camembert... En 48h, nous avons attrapé 6 rats et 3 souris... qui ont été gentiment relachés dans la nature... (et qui ont peut-etre retrouvé le chemin de notre cuisine depuis!)
Je ne vous parle pas des cafards dans la salle de bain.... ce sera pour la prochaine fois!

mardi 16 septembre 2008

Anecdotes d'une travailleuse

-Se faire livrer des repas au bureau..., classique ? oui, sauf quand les livreurs vont jusqu'au bureau lui-même, au 4e étage d'un bâtiment, et apportent joliment emballé dans du papier journal de délicieux patties (à la pâte feuilletee) en moins de 5 minutes après l'appel et surtout pour 7 roupies pièce (soit 10 centimes d'euros)
- Recevoir en réunion des prestataires pour discuter d'un contrat..., classique? oui, sauf quand ils sont 3 à proposer des stylos à personnaliser, et qu'ils discutent autour d'un bureau... le marchandage s'installe et c'est à celui qui parlera le plus fort et proposera le meilleur prix pour la meilleure prestation... On se croirait dans un marché dans la rue!
-Manger a midi avec ses collègues..., classique ? oui mais ici tout a une saveur particulière. Chacun rapporte des plats de chez soi et partage son assiette. Les assiettes passent de mains en mains, on goute à tout, on picore des chapatis (galettes de blé) chez les autres, on se sert dans le plat de l'autre côté de la table, on boit à la bouteille. Quoi de plus normal ?

lundi 15 septembre 2008

Week-end contrasté

Tranquillement en week-end à Bharatpur, à 250 km au sud de Delhi, on allume la télé de notre hôtel... BREAKING NEWS, Bomb blasts à Delhi ! Un peu choqués, on apprend que les bombes ont touché des quartiers que l'on connait bien, dont le M-Market où j'avais l'habitude d'aller passer les week-end (marché plutôt chic et sympa, avec plein de magasins, salons de beauté et autres réjouissances pour occidentaux...). (ci-dessous cet été)
Qu'à cela ne tienne, on profite quand même de notre week-end, dans la magnifique réserve naturelle, le Bird Sanctuary de Keoladeo, à Bharatpur. Une réserve naturelle d'oiseaux, de plus de 29km2 , inscrite au patrimoine mondiale de l'humanité par l'Unesco.

On s'est baladé, d'abord en rickshaw avec notre guide ornithologue sikh, puis à pied, on a exploré les marais, vu des animaux (spatules, cigognes, perruches, chouettes, chacals, daims, iguanes, cormorans, canards, et autres espèces d'oiseaux tropicaux)...
Bizarrement le seul animal parmi tout cela qui nous ait poursuivis et chargés... était une vache! (Ici elles ont des cornes et sont peu farouches).

Balade à vélo dans des paysages, qui, grâce à la mousson, sont à nouveau un paradis ornithologique. Selon les locaux, cela faisait 5 ans que les lacs étaient à sec et que les oiseaux avaient déserté cet oasis.



Un week-end reposant, dans la nature, loin du bruit et de la pollution, et surtout bien loin de la panique palpable de Delhi.

jeudi 11 septembre 2008

Arrivée à Delhi

Depuis ce matin, 11 septembre, me voici donc à Delhi. Après 3 semaines cet été comme touriste, je suis de retour dans un environnement que finalement je connais, donc plutôt rassurant malgré tout.

L'odeur et le bruit des rues redeviennent familiers, je ne m'étonne plus de voir des vaches sur l'autoroute, et je redécouvre les magasins du quartier de Malviya Nagar, dans le sud de Delhi, où l'on trouve de tout: des téléphones portables derniers cris (I-Phone à 31 000 roupies, soit 500 euros), au petit stand dans la rue qui fabrique des doubles de clés en limant et râpant des anciennes clés...(et elle marche!)
Un peu de pluie pour m'accueillir, en souvenir de la mousson de cet été, et la vie quotidienne delhiite va peu à peu prendre son rythme!