lundi 6 octobre 2008

Amritsar

Encore un week-end hors de Delhi, cette fois-ci au coeur du Penjab, à Amritsar, centre spirituel et culturel des Sikhs, avec comme principal attrait, le Golden Temple. Accompagnés de 2 copains Indiens: Jasmeet, avocat et de surcroit Sikh, et son pote Shohit, nous étions bien entourés!

Le trajet de nuit fut peu reposant! Nous avons vécu une vraie expérience indienne, en tentant un trajet de 9h dans un bus non-climatisé, sur des couchettes en mousse pour 2 personnes, recouvertes d'un drap-tissu à la couleur peu engageante, aux rideaux pleins de poussière... Le réveil fut un peu difficile!

Mais le Temple d'Or tient ses promesses...
On y entre apres s'etre déchaussé et apres avoir couvert sa tète, femmes comme hommes (le petit foulard "Golden Temple" est du plus bel effet). On peut y dormir gratuitement et aussi recevoir à manger à l'entrée (quelle que soit la religion du visiteur).


Le temple trone au milieu d'un grand bassin, ou les Sikhs viennent se baigner pour se purifier. La foule de pélerins en turbans est impressionnante, et la file d'attente sur un petit pont en marbre, pour accéder au temple lui-meme s'allonge de minute en minute,

C'est surtout l'ambiance qui est intéressante, de jour comme de nuit: les chants à la voix grave des pretres, les Indiens qui nous prennent en photo, les gens qui se baignent, le reflet du temple dans le bassin... tout cela dans un etat d'esprit de communauté et de partage.

Le Penjab est également intéressant de par sa proximité avec le Pakistan. Nous sommes donc allés faire un tour au poste-frontière d'Attari, ou chaque jour, la relève de la garde est un vrai événement. De chaque coté de la frontière, la foule se masse dans des gradins (hommes et femmes strictement separés du coté du Pakistan; tribunes reservées aux femmes et aux VIP - comprendre touristes ou Indiens fortunés- du coté indien.) Pendant 1h, la musique Bollywood préchauffe la foule et fait danser des femmes et des écolières. Puis la cérémonie demarre, au pas militaire, tres orchestrée et organisée. Impressionnant cri des soldats dans le micro, la foule reprend en coeur "Hindustan Zindabad" ( vive l'Hindoustan!) pendant que de chaque coté, les militaires avancent vers la porte séparant les deux pays, torses bombés, poings levés, sourcils froncés, effectuant une sorte de parade animale. Sous les acclamations de la foule, après avoir fait plusieurs allers-retours au pas militaire, les soldats finissent par descendre des mats les deux drapeaux (strictement en meme temps, il ne faut pas qu'un drapeau soit plus haut que l'autre), et à refermer les portes... jusqu'au lendemain.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Me voici fidèle au poste..
Ton article fait rêver (sauf le voyage en bus peut-être)!!

Bisous

B.